Auteur/autrice : Virginie FAUDET FOISSAC

Le dernier comité consultatif de l’incubateur technologique pour l’année 2022 a validé l’entrée d’un projet porté par trois étudiants de l’école. Ils ont tous les trois suivi le parcours étudiants entrepreneurs de 2020- 2021 avec le projet ORIENTIS. Puis ils ont suffisamment pris du temps pour mûrir leur projet afin de le proposer à l’entrée en incubation.

Jury d’entrée en incubation

ORIENTIS est un projet d’application visant à améliorer et faciliter les choix d’orientation des étudiants en études supérieures. Partant de leur propre expérience et en écoutant les étudiants, comme les écoles, ils travaillent sur un algorithme qui permettent de personnaliser la recherche, en fonction des attentes de chaque étudiant. Ce projet est accompagné par Frederick BENABEN, enseignant chercheur au centre de recherche et de formation du Génie Industriel à IMT Mines Albi.

 Après une présentation de 20 minutes devant un jury attentif, les porteurs de projet ont répondu à plusieurs questions portant sur des points précis. Ensuite, le jury a voté majoritairement pour une entrée en incubation.

Nous souhaitons donc la bienvenue à ORIENTIS !

Table ronde des incubés

Le comité s’est poursuivi par la traditionnelle table ronde, avec trois incubés ;

V-Event

Entré en incubation en 2021, créé en mai 2022 et représenté par son président Alexandre VIVES, V-Event vient de recevoir un prêt d’honneur de la fondation IMT, ainsi qu’un prêt d’Initiative Tarn. La société agrandit son équipe, avec deux alternants et un directeur financier.

CACTILE

Entré en incubation en septembre 2022 et représenté par son fondateur Jean-Baptiste LANDE, CACTILE est également lauréat d’un prêt Initiative Tarn, mais aussi d’une subvention de l’ADEME. Le volet R&D est donc assuré pour au moins 18 mois. D’un autre côté, plusieurs bâtiments sont à l’étude pour des tests, sur l’ensemble du territoire tarnais.

KITOZ

Lauréat French Tech tremplin, entré en incubation en mai 2022 et crée en juin 2022, représenté par ses deux fondateurs Pierre CARQUIN et Tristan DEZ, KITOZ s’apprête à concevoir et mettre en place un premier prototype.

Tous les projets actuellement en incubation se développent très positivement, avec une actualité chargée mais productive.

Le comité s’est terminé par la signature de la convention d’incubation d’ORIENTIS avec Audrey LORIDAN BAUDRIER, présidente du jury et directrice adjointe IMT Mines Albi.

IMT Mines Albi organisait son premier Research Day mardi 4 octobre, autour de la recherche et l’innovation collaborative des 3 centres de formation et de recherche. L’incubateur technologique avait donc toute sa place dans cet événement. Une table ronde a d’ailleurs réuni 6 entreprises, success story de l’incubateur.

Table ronde

Par ordre chronologique de passage à l’incubateur et de création d’entreprise :

Les entrepreneurs

• Aurélien Codet de Boisse, fondateur d’ITEROP, est un alumni IMT mines Albi, il a aussi fait une thèse à l’école avant d’intégrer l’incubateur technologique pour lancer son entreprise et son logiciel destiné à fluidifier les processus des entreprises. Aujourd’hui l’entreprise, basée à Toulouse, compte trente employés. Le lien avec l’école reste très fort et un laboratoire commun avec le Centre Génie industriel a vu le jour récemment.
• Fabien Nazaret, fondateur de AUROCK, basé sur Albi, travaille surtout pour l’industrie aéronautique. Son passage par l’incubateur lui a permis de lancer son entreprise et il continue à entretenir des liens avec l’école via des stages et des thèses.
• Bruno LEGRAND, fondateur de CVasTHera, travaille en étroite collaboration avec la plateforme GALA. Il externalise l’intégralité de son besoin de recherche sur la plateforme.
• Alain Fontaine, co-fondateur de HYCCO, récemment sorti de l’incubateur technologique et installé à Toulouse, travaille sur des plaques bipolaires pour les piles à combustible. HYCCO a bénéficié de l’appui de la plateforme MIMAUSA et du Centre ICA.
• Hugo ROCHE, président de Hopper, toujours incubé, crée des lames de sport pour personnes amputées des membres inférieurs. Ce projet étudiant est aujourd’hui une startup en pleine croissance et en phase de commercialisation.
• Aurélien Mazzoni, dirigeant de Ash’Up, tend à valoriser les cendres de bois des collectivités et des entreprises. En pleine phase de recherche et de financement, la startup peut compter sur l’accompagnement et le soutien du centre RAPSODEE.

Leurs expériences

Pour chacun de ces dirigeants, passés par l’incubateur, un seul mot revient : souplesse. Ils s’accordent tous pour reconnaître la volonté de l’école pour les accompagner, s’adapter au fur et à mesure de l’évolution de leurs projets. Il existe une confiance réciproque et un engagement durable entre les entrepreneurs et l’école. D’ailleurs ces liens perdurent dans le temps. Ce sont des échanges constructifs : les entrepreneurs proposent des stages aux étudiants de l’école. Mais ils sollicitent régulièrement les centres pour poursuivre leurs recherches.

La recherche en ADN

En effet, la part de la recherche dans les différentes entreprises reste très importante : elle est même dans l’ADN de ces entreprises. C’est alors que le lien entre les entrepreneurs et les enseignants chercheurs qui les ont aidés prend toute sa mesure.

L’incubation est une période charnière pour les startups, notamment dans les secteurs innovants et technologiques. L’incubateur technologique IMT Mines Albi permet aux porteurs de projets innovants de lever un verrou technologique. En assignant un enseignant chercheur expert dans la technologie du projet, le centre met à disposition du porteur de projet des moyens techniques conséquents. Les compétences et les équipements des centres permettent de faire éclore des projets ambitieux qui ont un très fort besoin en recherche et développement. Car sur des procédés d’industrialisation, les centres et les plateformes permettent de tester des prototypes et des processus complexes. La propriété intellectuelle ainsi générée, se partage équitablement entre la startup et l’école. Et le lien noué entre la startup et le centre de recherche et de formation aboutit souvent à d’autres projets, comme des créations de thèses ou de laboratoire partagé.

C’est une des forces de l’incubateur technologique IMT Mines Albi mais ce n’est pas la seule. Car l’autre point crucial à gérer réside dans l’accompagnement business des projets.

Accompagnement business

Sur des projets clairement orientés sciences, numériques, industrialisation, les porteurs de projets rencontrent tous des difficultés sur les différents domaines du marketing, de la commercialisation et des financements. Pour cela, l’incubateur technologique propose aussi un accompagnement business. Le lien avec l’école vis-à-vis de l’écosystème régional est très important. Il permet de trouver les bonnes personnes, les contacts intéressants pour décrocher des financements.

Ce lien est le garant d’une excellence et permet de gagner la confiance des clients, comme des fournisseurs.

Quel que soit leur domaine d’activité, les entrepreneurs présents à cette table ronde sont unanimes : l’incubateur technologique IMT Mines Albi est un atout considérable pour lancer son projet. « L’école fait preuve d’une grande ouverture d’esprit » conclut Alain Fontaine. La collaboration avec les différents centres de recherche et de formation apporte une expertise de recherche et des capacités et compétences industrielles, primordiales aux projets innovants. «  Il existe de grands savoir-faire au niveau des labos » ajoute Bruno Legrand.  » L’incubateur trouve les bons interlocuteurs » souligne Aurélien Mazzoni avant de terminer sur une remarque unanime pour les futurs porteurs de projet : « Il ne faut pas hésiter ! »

L’incubateur technologique IMT Mines Albi est très fier de tous ces entrepreneurs en plein essor et poursuit ses efforts et son engagement pour promouvoir l’entreprenariat dans l’écosystème albigeois et toute l’Occitanie.